jeudi 2 avril 2009

La psychiatrie pratiquée à l’Institut Philippe Pinel : Monstruosités autorisées ou mythes acidulés ?

Pour vous mettre en contexte:http://www.garscontent.com/2009/Quart%202/04-Avril/16/Pinel.wmv et ensuite:

Jugez par vous-même : Les 3 premiers extraits sont ceux d’«expertises» commandées par la Cour à l’Institut Philippe Pinel, et plus précisément commandées au Dr. Jacques Talbot.

«J’en arrive donc à cette opinion ferme que les critères sur la question de l’aptitude à comparaître, majoritairement, sinon totalement pris en défaut, à cause de l’existence chez ce patient d’une problématique psychiatrique maladive de l’ordre ou d’un trouble de la personnalité paranoïaque ou de l’ordre d’une paranoïa caractérisée»
Opinion médico-légale du Dr. Jacques Talbot, psychiatre de l’Institut Philippe Pinel de Montréal
Rapport du 8 août 2006 (après mon acquittement par jury de 11 personnes le 21 juin 2006)

«Il fournit aujourd’hui un tableau clinique de nature psychotique, persécutoire ou encore grandiose, alors que les procédures judiciaires sont essentiellement incluse dans ce système délirant. La majorité, sinon tous les critères sur la question de l’aptitude à comparaître sont donc pris en défaut»
Opinion médico-légale du Dr Jacques Talbot
Rapport du 22 novembre 2007

«Je conclus que Monsieur présente une pathologie d’un registre psychotique. Le diagnostic retenu est celui de trouble délirant persécutoire ou paranoïaque. Cette pathologie implique une rupture dans le testing de la réalité et des troubles majeurs du jugement. Cette pathologie rend monsieur inapte à comparaître le privant de ce fait de son droit à être jugé. L’évolution naturelle de cette pathologie, sans traitement, risque de perdurer et d’augmenter en gravité.»
Opinion diagnostique du Dr Jacques Talbot
du 18 mars 2008 qui a servi au juge Richard Poudrier, j.c.q de Trois-Rivières à entériner de façon brutale et mesquine et de sang froid, le 20 mars 2008, une ordonnance de traitement projeté jusqu’en février 2010 sans que celle-ci ne soit motivée de quelque manière en respect des dispositions prévues à l’article 672.23(2) du code criminel.

En paradoxe inquiétant et après que le psychiatre Pierre Mailloux ait convenu de mon aptitude à comparaître dans son rapport psychiatrique du 14 octobre 2008 et avoir témoigné en ma faveur les 10 et 11 novembre 2008 devant le juge Jean-Pierre Boyer et récidiver le 10 décembre 2008 devant la Commission d’examen des troubles mentaux, la juge Matte voulant se montrer mesquine envers moi et insulter l’intelligence du Dr. Pierre Mailloux autant que la mienne, m’a probablement sans le prévoir d’avance cette fois, rendu au contraire service en m’expédiant 7 jours de plus à Pinel en ordonnant autre évaluation psychiatrique le 10 février 2009 lors de mon tout premier passage devant cette juge.

En effet l’expertise de la Dre Kim Bédard-Charrette, également psychiatre à l’Institut Pinel, et produite suite à l'ordonnance de la juge Rolande Matte ( Affaire Matte ) qui avait de façon mesquine et sans raison motivée, prononcé que l'«inaptitude me pendait toujours au bout du nez», conclut, au contraire, à mon aptitude à comparaître. Celle-ci côtoie, par surcroît, sur la même unité d’évaluation H-3, son confrère le Dr. Jacques Talbot avec lequel elle partage la tâche des «commandes formulées par la Cour quant aux demandes d’évaluations psychiatriques de sujets»

Étonnamment, et sans même chercher à appuyer les expertises passées de ses confrères, la psychiatre «détonne» au grand déplaisir sûrement de 3 de ses confrères ainsi mis sur la sellette par elle-même en affirmant dans son expertise préparée, à l’instar de celle Dr. Mailloux, avec un grand souci d’objectivité soit en reportant pour la première fois la vraie teneur de mes propos sans par contre et à son tour ne mentionner quoi que ce soit sur la dérogation à l'article 672.26b du code criminel par la juge Bourque. Passant ainsi, à son tour, volontairement à coté de la question en litige:

«Il trouve étrange que la psychiatrie, qui se veut une science, qui étudie le comportement humain, peut affirmer le tout et son contraire, dépendant du moment et de la personne qui évalue. Comment peut-il être trouvé malade d’un coté et en pleine possession de ses capacités de l’autre. Il se plaint du Collège des médecins, une bande de charlatans qui dépenseraient davantage d’énergie à défendre ses membres que la population»

Plus loin elle dira :

«Notons qu’à plusieurs reprises, dans le dossier antérieur du sujet, il est fait mention de l’existence chez lui d’un trouble délirant de forme persécutoire. Or, monsieur ne nous a donné accès en entrevue, à aucun matériel nous permettant de conclure à la présence chez lui de ce trouble délirant qui, s’il existait, serait certes encapsulé.»

Mais je crois que la seule chose qui était encapsulé dans mon organisme était les 2 -25mg de Seroquel que j’ai pris sur une base volontaire à tous les soirs pendant mes 600 quelque jours de détention arbitraire à l’Institut Pinel. Et ce, afin de m’aider à dormir et tenter d’accepter ma situation pour le moins étrange. Par ailleurs, le Dr Pierre Mailloux soutiendra dans son témoignage qu’une dose aussi faible d’antipsychotique même prise sur une base régulière n’aurait pas pu venir à bout d’un délire persécutoire de l’ordre d’une paranoïa caractérisée tel que le décrit déjà le Dr. Talbot dès sa toute première «expertise-bidon» du 8 août 2006.

Ce qui prouve «hors de tout doute raisonnable» l’intention malhonnête de l’Institut Pinel en mission commandée par la Cour elle-même derrière ce geste de prévarication collusoire dans le but visé évident de me faire carrément du tort par pure mesquinerie.

Bien qu’elle se soit montrée différente de ses confrères et à 80% honnête intellectuellement, la psychiatre Kim Bédard-Charrette commet ici la même faute reprochée par le Dr. Mailloux à la Dre Lyne Beauchemin de l’hôpital Ste-Thérèse de Shawinigan, en utilisant le «nous» dans ses mentions alors que j’étais fin seule avec elle lors de l’entrevue.

L’utilisation de ce «nous» infère forcément que les psychiatres de Pinel, sentant sans doute la soupe chaude depuis l’intervention judicieuse du Dr. Pierre Mailloux, se sont concertés avec la Dre Bédard-Charrette et leur directeur des services professionnels, le Dr. Jocelyn Aubut, afin que l’Institut Pinel puisse tenter ainsi de redorer son image. Et ce, malgré qu’il était déjà trop tard quant à la possibilité d’une poursuite civile de l’ordre de 2 millions de dollars par moi même, pour entrave à la justice et production de fausses expertises afin de priver illicitement une personne pendant 20 mois que pour fin d’entacher la réputation, l’honneur et la dignité d’un honnête citoyen désirant seulement avoir voulu protéger le Public dans le cadre de ses activités professionnelles courantes.

Par ailleurs, je soupçonne aussi que le geste de la juge Rolande Matte était mûrement planifié et dans le but de retourner l’ascenseur à l’Institut Pinel en échange des expertises-bidon commandés par le passé par la Cour du Québec afin de sauvegarder ainsi l’immunité de la juge Sophie Bourque.

Quant à l’aptitude à comparaître comme telle, la psychiatre Bédard-Charrette montrera finalement comprendre, à l’instar du Dr. Mailloux, ce que ses collègues par contre n’ont jamais manifesté vouloir comprendre à l’intérieur de leur «expertise» respective : soient les critères sur l’aptitude à comparaître énoncés dans l’arrêt Steele c. La Reine de la Cour suprême du Canada, et en ce sens elle affirmera :

«Il comprend très bien les rôles respectifs du juge, du jury, de même que du procureur. Il est en mesure de distinguer les plaidoyers disponibles. Il serait en mesure de témoigner, si nécessaire, bien qu’étant manifestement en colère, il est probable que monsieur se laisse emporter par son propos, ce qui nous apparaîtrait bien davantage tributaire de la structure de sa personnalité que de l’existence chez lui d’une pathologie d’un registre délirant. Ainsi, il n’y a aucune contre-indication psychiatrique à ce que M. Bédard comparaisse.»

Finalement, la psychiatre complète son expertise en affirmant presqu’il soit normal qu’une personne ayant une personnalité et un respect pour elle-même, se mette en colère après 32 mois de détention inutile dont 20 mois dans un Institut psychiatrique.

Bravo Madame Bédard-Charrette; sans doute possédez-vous, le contraire de vos collègues, soit un certain jugement et un bon esprit d’analyse. Peut-être, en badinant quelque peu, n'est-il pas relié au fait qu’il y a Bédard dans votre nom composé. Comme je l’ai mentionné, d'ailleurs, à Me Gaëtan Bourassa, soit celui qui a prétendu avoir fait valoir mes droits durant tout ce temps. Ce dernier l’a trouvé également bien drôle dans les circonstances tout en riant, par contre, bien jaune au sortir d'une performance, disons, bien ordinaire de sa part.

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